Helmut Fritz

Bien sûr, il faut se protéger. Personne n’a envie d’aller ou de voir ses proches en réanimation. Mais avec un taux de survie de plus de 99%, pourquoi a-t-on l’impression de vivre dans une mauvaise série depuis 1 an ? On a muselé nos interactions sociales, nos respirations culturelles, tous les endroits où nous sommes censés « lâcher prise » et recharger nos batteries. Et le plus docilement du monde, nous patientons. On se croise dans la rue avec ces masques qui ne permettent plus le dialogue. On ne comprend plus rien à la parole médicale qui croule sous les interventions « d’experts » à la télévision et souffre d’infos contradictoires. Nous n’avons plus aucune perspective ni projection. On ne dit rien, on n’entend rien et on ne voit rien ! Sauf que nous ne sommes pas les singes de la sagesse. Nous sommes un peuple en tristesse. Pas seulement les artistes : tout le monde. Alors 1mn56 de beat lourd et de comédie à l’écran ne feront pas d’Helmut Fritz le sauveur de la situation. Ce titre n’est pas une plainte, ni un appel à la discorde, mais plutôt une illustration de l’absurde tristesse de nos vies actuelles. Puisse-t-il amener quelques nouvelles réflexions, comme un retour à la liberté au prix même de notre vulnérabilité ? PTNDCVD aura rempli son rôle. Bonne écoute et bon visionnage.